Japon
2021 104 mins
V.O. japonaise
Sous-titres : anglais
Pour le moment, Sosuke est pris à travailler sur les chantiers de construction du centre-ville de Tokyo, mais son grand rêve est de devenir, un jour, artiste de manga. Il consacre ses temps libres à une bande dessinée grâce à laquelle il espère se faire remarquer : l’histoire d’un vieux chasseur rusé et de son ennemi juré, un loup japonais. Dessiner cet animal ayant complètement disparu depuis un siècle n’est pas chose facile, hélas — et Sosuke n’arrive pas à mener le projet à terme. Puis, sur un chantier, il déterre par hasard un morceau de crâne de chien ou de loup. Serait-ce la source d’inspiration qui lui faisait défaut? Ne pouvant s’empêcher de retourner sur place à la nuit venue, en espérant découvrir d’autres ossements, il rencontre plutôt Midori, une jeune femme qui vient de perdre son chien et le cherche partout. Comble de malchance, elle se foule une cheville. Sosuke devra la reconduire jusque chez elle en la portant sur son dos. En cours de route, ils franchiront le seuil d’un sanctuaire, et c’est un Tokyo bien différent qui les attend, de l’autre côté…
THE ALBINO’S TREE remportait un prix prestigieux en 2016, en plus de nous faire connaître Masakazu Kaneko. Ce dernier nous revient cette année avec RING WANDERING, mettant en vedette Junko Abe, que l’on a vue dans THE BLOOD OF WOLVES et dans THE PRISONER OF SAKURA, ainsi que Show Kasamatsu, le dur à cuire Sato dans TOKYO VICE. Poétique, légèrement fantastique, sans une once de préciosité, il s’agit d’une émouvante méditation sur le temps jadis, une subtile boucle de Möbius où des époques révolues se rejoignent. Né à Tokyo, Kaneko a voulu réfléchir sur ce passé qui dort, depuis toujours, juste sous ses pieds : les innombrables victimes de la guerre et des raids aériens, et les nobles loups qui furent exterminés jusqu’au dernier. Entre espérance et déchirement, c’est aussi le parcours d’un artiste en quête de son identité propre. – Traduction: David Pellerin