Québec
1965 86 mins
V.O. française
Sous-titres : anglais
Première mondiale de la version restaurée
« Cette œuvre construite autour de Manette (Mariette Lévêque), une jeune fille névrosée refusant de vivre chez ses parents, fréquentant les hôpitaux psychiatriques, fantasmant sur la nature, aspirant à une liberté sexuelle nouvelle, prenant des cours aux Beaux-Arts, participant à des manifestations indépendantistes, vivant avec un homme sans être mariée, subissant un avortement clandestin, rencontrant le masochisme, le triolisme et le lesbianisme, admirant le poète Claude Gauvreau, livrant ses poèmes dans des petites boîtes où se rassemblent des artistes, passant un temps par la prostitution sans jamais cessé d’être fascinée par le yoga et le mysticisme oriental, aborde beaucoup d’idées en vogue dans les années 1960. À la fois tentatrice et victime des hommes, Manette apparaît comme une héroïne sadienne en plein cœur de la Révolution tranquille. » - Fabrice Montal, La Cinémathèque québécoise, 2010
Bien avant VALÉRIE, MANETTE OU LES DIEUX DE CARTON (aussi connu sous le titre de MANETTE LA FOLLE ET LES DIEUX DE CARTON) est le portrait d’une jeune femme moderne, prisonnière de son corps et poussée par une quête incessante de liberté. Tourné en 1965 et exploité brièvement au cinéma Élysée en 1968, le film n’avait par la suite eu droit qu’à une seule projection publique en 2010 au festival Fantasia. Voici enfin votre chance de découvrir en version restaurée devant l’éternité cette œuvre singulière alliant cinéma de la Nouvelle Vague, film expérimental, et poésie onirique et filmique. Un des premiers films indépendants de l’histoire du cinéma québécois, il met en vedette Mariette Lévesque, René Angélil, Pierre Labelle, Jean Baulne, le poète Claude Gauvreau, le chanteur Jen Roger, Léo Ilial et Yvan Canuel. - Marc Lamothe