Corée du Sud
2021 92 mins
V.O. coréenne
Sous-titres : anglais
Cela fait maintenant cinq ans que Chan-woo tente d’entrer à l’académie de police. Cette collection d’échecs en a fait un fainéant impulsif, donc le tapage continuel provenant de l’appartement d’à côté éprouve le peu de patience qu’il lui reste afin de remplir cette énième inscription. De plus, il ne peut même pas payer les frais administratifs, donc il sollicite l’aide d’un ami qui accepte de le dépanner à une condition : Chan-woo doit aller prendre un verre avec les potes. Il se réveille le lendemain couvert d’ecchymoses avec une épique gueule de bois et une belle amnésie éthylique. Puis il constate qu’un corps gît au milieu d’une mare de sang et réalise qu’il se trouve chez les voisins bruyants qu’il avait précédemment menacés. Par un concours de circonstances aussi absurde que périlleux, il se voit coincé sur les lieux du crime par des prêcheurs sectaires insistants et une propriétaire trop bienveillante qui l’empêchent de sortir sans se faire remarquer. Il devra user de toutes les notions d’enquête apprises pour démystifier ce casse-tête infernal qui n’a pas fini d’empirer et compléter sa précieuse inscription.
Quiconque a déjà vécu un lendemain de veille nébuleux que l’on se remémore partiellement au gré des textos embarrassants sait que cette situation s’avère divertissante pour les témoins, mais terriblement angoissante pour les concernés. Le réalisateur et scénariste Yeom Ji-ho parvient de main de maître à illustrer les deux côtés de cette médaille avec son incroyable premier long métrage NEXT DOOR. Grâce à un scénario méticuleux qui récompense le spectateur avec chaque détail d’apparence anodine, un montage dynamique et une performance drôle et inspirée de l’acteur Oh Dong-min (la série KINGDOM), Yeom livre une surprenante et hilarante comédie noire truffée de réels moments de tension à couper le souffle, et ce, dans un huis clos surréaliste où chaque revirement abracadabrant fonctionne parfaitement. Vous n’êtes pas prêts d’oublier NEXT DOOR, même si vous avez un verre dans le nez. – Nicolas Archambault