Japon
2022 118 mins
V.O. japonaise
Sous-titres : anglais
Au seizième siècle, l’astrologue français Nostradamus prédit que la fin du monde aurait lieu en juillet 1999. Selon lui, des cataclysmes transformeraient la terre en un lieu sans foi ni loi où le mal l’emporterait. Au moment où l’échéance se rapproche, le petit Kappei et plusieurs autres enfants sont isolés sur une île du Japon afin de s’entraîner aux arts mystiques du Mukai Sappuken pour sauver la planète. Le problème, c’est que Nostradamus s’est royalement gouré, alors au printemps 2022, leur maître les envoie vivre une vie « normale ». Le pauvre Kappei se retrouve donc à Tokyo avec un short vraiment trop court, une attitude de personnage de manga et le bagage socioémotionnel d’un fossile. Sa quête de justice lui apportera son premier ami, qui l’introduira à son premier amour. Le combattant de l’apocalypse n’a pas du tout été formé pour ça et chaque sentiment le déstabilise totalement. Toutefois, il devra s’adapter, car certains de ses collègues plus perdus que lui le forceront à livrer bataille.
On dit souvent que la comédie est le genre le plus difficile à réussir, mais avec son premier long métrage KAPPEI, le producteur de KAMIKAZE GIRLS et ZEBRAMAN, Takashi Hirano, prouve qu’on peut accomplir d’entrée de jeu une œuvre rythmée où les blagues délirantes défilent à une cadence effrénée. Il faut dire que le scénario hallucinant de Yuichi Tokunaga (FLY ME TO THE SAITAMA), adapté du manga de Kiminori Wakasugi (DETROIT METAL CITY), ne pouvait offrir une base humoristique plus solide. KAPPEI se dévoile aussi comme un récit initiatique charmant aux accents de « feel good movie » où un héros surpuissant doit s’acclimater (beaucoup trop intensément) à la réalité collégienne et contrer les menaces qui guettent le monde. L’acteur Hideaki Ito (LESSON OF THE EVIL, TOKYO VICE) livre une performance diaboliquement drôle, alors si vous voulez combattre le mal, commencez par vous faire des abdos en vous tordant de rire devant l’ovni KAPPEI! – Nicolas Archambault