Mexique, Pérou
2022 97 mins
V.O. espagnole
Sous-titres : anglais
“Oozing with omens and heavy with menace… The movie—like many great works of vision—is almost an exorcism itself”
- Natalia Winkelman, NEW YORK TIMES “A tense tale that uses horror to explore feelings that are very real and immensely hard to explore on film”
– Jeff Ewing, FORBES “A viscerally scary experience… already among my favorite horror movies of 2022”
– Remy Millisky, NIGHTMARISH CONJURINGS Valeria (Natalia Solián) attend son premier bébé. Être mère, c’est ce qu’elle a toujours désiré, et à tout le moins, c’est ce que les autres ont toujours voulu pour elle. Les membres de sa famille sont donc presque tous emballés, et son conjoint Raúl (Alfonso Dosal) rayonne de bonheur. Hélas, la joie se transforme bientôt en quelque chose d’autre, car Valeria est accablée de visions à faire dresser les cheveux sur la tête — une terrible présence la hante, corrompant chaque molécule d’air qu’elle respire. Son corps lui-même commence à se tordre, et l’impuissance la submerge. Selon toute vraisemblance, elle subit la malédiction d’une entité appelée La Huesera, ou « femme d’os ». La grossesse suit son cours, la panique s’intensifie, et Valeria n’a d’autre choix que de se tourner vers une communauté qu’elle avait quittée pour de bon depuis plusieurs années : les sorcières. Elle revoit son premier amour, Octavia (Mayra Batalla), mais ses proches s’inquiètent de ce comportement déroutant. Valeria arrivera-t-elle à sauver sa vie et celle de son enfant?
Trois ans après avoir ému notre public avec un court métrage intitulé
THE ORIGINAL, Michelle Garza Cervera est de retour à Fantasia avec son premier long métrage qui vient tout juste d’être présenté en première mondiale à Tribeca, où il a remporté un prix. Classique instantané, aussi incontournable que
THE BABADOOK de Jennifer Kent,
HUESERA appartient à une catégorie particulière de films de genre qui pervertissent la vie parentale et domestique pour en faire des visions d’horreur viscérales… et néanmoins touchantes. Ici, folklore mexicain et catholicisme côtoient la désagréable impression d’une damnation imminente précipitée par de mauvaises décisions et d’innommables puissances occultes. Remarquablement détaillée, la performance de Solián nous fait ressentir chaque spasme alors que Valeria s’engouffre dans son affreuse spirale descendante. Cervera signe une réalisation précise et pose des questions complexes, avec une honnêteté farouche.
HUESERA est une lumineuse bénédiction enfermée dans un cauchemar.
– Traduction: David Pellerin