Japon
2020 114 mins
V.O. japonaise
Sous-titres : anglais
Après trois siècles d’isolement paisible, le Japon voit poindre à l’horizon les voiles de navires étrangers, signe que commence une ère nouvelle, et que la nation est appelée à changer. Mais tous n’espèrent pas un retour au Japon impérial, et plusieurs privilégient un gouvernement de shogunat; forcément, ces croyances opposées entreront en conflit. L’Est et l’Ouest ont un grave désaccord, et la guerre civile se prépare. La province d’Echigo et le domaine central de Nagaoka sont pris en tenaille entre les forces impérialistes et celles du shogunat. Le principal conseiller du seigneur Makino, Tsuginosuke Kawai, souhaite ardemment que les habitants de Nagaoka soient épargnés par les hostilités: à ses yeux, la clef est dans la neutralité et la négociation. Malheureusement, la passe Enoki, un col montagneux stratégique, voire vital, se trouve sur le territoire de Nagaoka. Si la négociation venait à échouer, Kawai est prêt à défendre son fief, et ses troupes sont bien armées pour ce faire. Discipliné, sage, profondément amoureux de sa famille et de ses terres, Kawai est un roc. Mais l’histoire du Japon est en train de s’écrire en lettres sanglantes… Au milieu du torrent, Kawai réussira-t-il à tenir bon?
Le roman historique de Shiba Ryotaro, Touge, fut publié en 1968; c’est dire que les amateurs du genre auront attendu longtemps son adaptation au grand écran. Ici, le réalisateur Takashi Koizumi fait honneur à la tradition jidaigeki, c’est-à-dire l’art du film d’époque nippon que nous connaissons. Après tout, Koizumi était assistant réalisateur lors du tournage de RAN et de KAGEMUSHA; durant presque trente ans, il a appris les ficelles de ce métier auprès du maître, Akira Kurosawa. La vedette de RAN et de KAGEMUSHA, Tatsuya Nakadai, joue d’ailleurs un rôle dans THE PASS, mais c’est le charismatique Koji Yakusho (13 ASSASSINS, BABEL, SHALL WE DANCE?) qui porte le film à bout de bras. Une réflexion essentielle sur ce qu’implique, en principe et en pratique, la condition de samouraï. - Traduction: David Pellerin