Corée du Sud
2021 99 mins
V.O. coréenne
Sous-titres : anglais
Dans la Corée du Sud des années 60, la vie est un combat de tous les instants pour la famille Chun. Tae-Il est un garçon motivé, brillant, mais bien qu'il ait appris le métier de tailleur auprès de son père alcoolique et aigri, il n'a pas accès à une véritable éducation, car la pauvreté l'oblige à gagner le plus possible. Dans l'espoir d'améliorer sa situation, la famille déménage à Séoul. Tae-Il trouve un emploi à Peace Market, un ramassis d'ateliers clandestins, et réalise que les conditions de vie d'un pauvre journalier ne sont guère meilleures que dans le reste du pays : salaire minable, charge de travail gigantesque, environnement malsain. En principe, la Loi sur le travail existe, mais personne ne l'applique. Tae-Il se plonge dans les livres de droit et tente de sensibiliser ses collègues; il y gagne leur confiance, leur admiration, mais sans plus. Alors que s'ouvre une nouvelle décennie, Chun Tae-Il sera amené à faire un sacrifice encore plus grand pour les droits des travailleurs.
L'histoire de Chun Tae-Il (ou Jeon Tae-Il, comme parfois on l'écrit) inspire encore après un demi-siècle. Sa noble croisade et son décès tragique, à 22 ans, ont été racontés en littérature, en bandes dessinées, et dans les documentaires. Son activisme réveilla le mouvement ouvrier en Corée du Sud, et son nom est synonyme d'espoir aujourd'hui plus que jamais, alors que les salaires stagnent, que les acquis des dernières décennies s'estompent, et que l'écart continue de se creuser entre pauvres et super riches. CHUN TAE-IL: A FLAME THAT LIVES ON est produit par Myung Films, à qui l'on doit LEAFIE: A HEN INTO THE WILD, qui fracassa les records au box-office sud-coréen en 2011 pour un film d'animation. KIAFA, l'association indépendante d'artistes en animation de Corée du Sud, est en vedette à Fantasia 2022 — c'est à eux que nous devons la plupart des splendides images de CHUN TAE-IL. Un récit très émouvant, qui fait honneur à son sujet. – Traduction: David Pellerin