États-Unis, Allemagne, France, Chili
2022 98 mins
V.O. espagnole
Sous-titres : anglais
“Teeming with thought-provoking ideas, wonderfully atmospheric, and often visually striking”
- Jonathan Holland, SCREEN DAILY Alors que les poissons meurent en masse au abords de la rivière Cruces à cause des rejets d’une usine de cellulose dans le sud du Chili, Magdalena (Mia Maestro) en émerge, morte depuis longtemps, mais miraculeusement revenue à la vie. Des années auparavant, elle y a délibérément conduit sa moto et s’y est noyée. Tandis qu’elle erre à nouveau dans la ville, elle rencontre son mari et une onde de choc traverse l’arbre généalogique. Alors que leur fille Cecilia (Leonor Varela) et ses propres enfants visitent d’urgence la ferme laitière familiale, la présence du fantôme provoque d’autres phénomènes, dont le plus douloureux est peut-être la prise de conscience d’avoir passé une vie à fuir. Le traumatisme du suicide et les changements climatiques planent, entremêlés et révélé au grand jour. Alors que le passé vient hanter le présent, une mère miraculeusement sauvée des eaux et deux générations de filles négligées entendent l’appel du futur sous la forme d’une chanson.
THE COW WHO SANG A SONG INTO THE FUTURE, le premier long métrage de la réalisatrice chilienne Francisca Alegría, saura vous séduire dès son titre évocateur et son ouverture sur une chorale inattendue de poissons et de vaches. Le film mélange le réalisme magique sud-américain, le conte de fantôme classique, la fable écologique et le mélodrame familial en un hybride de genres brûlant d’actualité, mais tout à fait personnel à sa réalisatrice. Fort de personnages vivants et d’une atmosphère mystérieuse qui ondule au fil du récit, le film d’Alegría nous place sous le charme d’une hantise unique qui fait s’effondrer l’espace et le temps pour notre plus grand plaisir de cinéphile.
– Traduction: Stéphanie Cusson