Japon, Chine
2021 97 mins
V.O. japonaise
Sous-titres : anglais
“[A] carnivalesque extravaganza... [a] head-scratching, jaw-dropping, head-banging freak-out”
- David Ehrlich, INDIEWIRE“Phenomenal... the best rock concert movie in years”
- Rafael Motamayor, IGNDeux siècles se sont écoulés depuis le désormais légendaire conflit entre les clans Heike et Genji. Le jeune fils d'un pêcheur passe ses journées à fouiller le fond du lac afin d'y trouver des reliques de l'ultime bataille entre ces deux clans, mais une mission pour des agents du shogunat tourne mal : le garçon perd la vue, et son père, la vie. Au même moment naît un enfant difforme, monstrueux, au sein d'une respectable famille d'acteurs de théâtre Nô. Le garçon aveugle grandit, et devient musicien ambulant; humble et pourtant talentueux, il cherche à localiser les villages cachés des descendants des Heike, pour recueillir leurs récits héroïques. Quant au garçon difforme, il rôde en marge d'une société qui le méprise, son affreux visage toujours dissimulé sous un masque. À l'insu de tous, il apprend à maîtriser les arts de la scène. Lorsque se croiseront ces deux personnages, d'incroyables événements seront mis en branle qui bouleverseront toute la civilisation médiévale japonaise.
Masaaki Yuasa est un pur et dur de l'anime. Nous lui devons déjà
MIND GAME,
RIDE YOUR WAVE et
DEVILMAN CRYBABY. Son tout nouveau long métrage, tour de force absolu, regorge d'énergie inspirée : l'histoire nippone sera réimaginée sous nos yeux en opéra rock déjanté, fiévreux et fantasmagorique. Taiyo Matsumoto signe la magnifique conception des personnages mis en scène avec panache par Yuasa dans son scénario éblouissant d'inventivité.
INU-OH est un film où abondent les éléments surnaturels, et une réflexion sur la valeur des mythes et légendes si souvent dénaturés au fil du temps par la tendance politique. Quand les musiciens jouent leur première note, quand le rythme s'accélère, Inu-Oh, monstre sacré à qui le chanteur des Queen Bee, Avu-chan, prête sa voix, chante et danse lui aussi… et l'esprit indomptable de Masaaki ne nous livre rien de moins qu'un chef-d'oeuvre.
– Traduction: David Pellerin