Inde
2022 132 mins
V.O. hindi
Sous-titres : anglais
Les orages géomagnétiques sont un phénomène assez rare. Ils causent des ravages sur les réseaux de télécommunications, et peuvent possiblement même contribuer à détériorer la substance intrinsèque du réel. En 1996, Anay n'était âgé que de douze ans lorsqu'un tel orage se déclara; son père étant absent, le garçon fit une vidéo; un incident chez les voisins piqua sa curiosité, et cela eut des conséquences mortelles. Un quart de siècle plus tard, Antara et sa famille emménagent dans la maison où vivaient Anay et sa mère, mais le tragique passé de ce lieu ne fait qu'amplifier l'anxiété d'Antara qui constate de jour en jour l'échec de son mariage. Une nuit, durant un orage, puisqu'elle n'arrive pas à dormir, Antara décide de dépoussiérer le téléviseur et la vieille caméra vidéo oubliés dans un coin. Elle visionne l'enregistrement fait par Anay vingt-cinq ans auparavant… et, tout à coup, il la voit, lui aussi… Comme il risque de mourir, Antara le prévient, et son intervention sauve la vie du garçon dans le passé. Vient-elle toutefois de se condamner elle-même dans le présent?
De terrifiants arcs électriques crépitent du scientifique au surnaturel, du bien au mal et du passé jusqu'au présent: voici DOBAARAA, le nouveau thriller temporel d'Anurag Kashyap. Tout au long de sa carrière, ce scénariste, producteur et réalisateur indien s'est adonné à plusieurs genres, dont le drame sportif, les comédies légères ou très noires, la romance, et même le film d'animation. C'est son approche prosaïque dans le suspense criminel qui a vraiment retenu l'attention, grâce à des titres comme UGLY, l'épique GANGS OF WASSEYPUR, et la toute première série Netflix Original indienne, SACRED GAMES. Dans DOBAARAA, tout commence par une touche de science-fiction, ce qui ne veut pas dire que la suite est incohérente — la performance de Taapsee Pannu (qu'on a vu dans GAME OVER, NAAM SHABANA, ainsi que dans BADLA) ancre le récit dans une réalité aux enjeux élevés et décidément convaincants. - Traduction: David Pellerin